Avant que la page des élections se tourne et que l’on passe aux choses sérieuses, c’est-à-dire à quatre ans d’action politique aux Chambres et au Conseil fédéral, permettez quelques réflexions. Tout d’abord, notons que les sondages sont toujours critiqués lorsqu’ils se trompent, mais jamais encensés lorsqu’ils sont justes. Aussi bien celui de SRG-Sotomo que celui de Tamedia-20 minutes parus début octobre se sont avérés globalement exacts. Voilà qui méritait d’être dit tant le système électoral suisse est complexe à prévoir.

Quant à la participation, elle s’est élevée à 46,6%, d’un point et demi supérieure à 2019, ce qui n’est pas si mal. Environ un citoyen sur deux a donc pris la peine de choisir l’un ou l’autre de ces innombrables candidats qu’il ne connaît guère. Dans un pays où le peuple est appelé aux urnes trois fois par an, les élections sont souvent boudées, puisque la démocratie représentative est limitée par la démocratie directe. En comparaison, lors des législatives françaises en 2022, la participation s’est élevée à 47,5%, soit moins qu’en Suisse puisque les non-inscrits ne sont pas inclus dans ce chiffre. Il faut toutefois déplorer que les cantons romands soient les plus abstentionnistes de Suisse, en particulier Genève, Vaud et Neuchâtel, qui se situent sept points plus bas que la moyenne.

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